La Couture : L'Arme Secrète Anti Burn-out

Écoute, ce que j'essayais de dire, c'est que la couture pourrait être une solution pour éviter le burn-out. Le burn-out, c'est lorsque l'on se sent dépassé par le travail. On rentre chez soi fatigué, triste, avec l'impression que rien ne va plus. On travaille dur sans avancer, on essuie des reproches et on en vient à en faire aussi. On est dégoûté, mais on se pousse à travailler encore plus, faisant trop de choses à la fois. C'est un cycle sans fin. En faisant trop de choses à la fois, on perd de vue l'essentiel, ce qui complique encore plus les choses.

En particulier dans ce monde où la recherche de l'augmentation du chiffre d'affaires est roi. Un monde du travail où tu dois faire de ton mieux, même si les clients ne viennent pas parce qu'ils n'ont plus d'argent, sont méfiants vis-à-vis des entreprises, ou simplement parce qu'ils ne s'intéressent pas à ce que tu proposes. Ils veulent juste vivre tranquillement, consommer les produits qui les intéressent, et pas forcément ce que tu proposes.

Se plonger dans le travail sans cesse, espérant toujours atteindre ses objectifs, conduit inévitablement à un moment où on a du mal à penser à autre chose. On se retrouve à tourner autour des mêmes problèmes de bureau et parfois, on a même du mal à se recentrer sur sa vie personnelle. Dès que l'on arrête de travailler, on repense au dernier problème de travail.

C'est ainsi que l'on se perd dans quelque chose qui n'est pas vraiment nous. Un état émotionnel où la préoccupation liée au soucis du boulot prend le pas sur tout le reste. On fini par s'oublier. 

Ici entre en jeu la couture. C'est un remède au moment où l'on a le plus besoin de se déconnecter de sa routine quotidienne.

Lorsque l'on commence à coudre, on passe par toute une phase de préparation : 

• Que veut-on faire ?
• A-t-on un modèle ou coud-on à main levée ?
• Quel tissu choisir ?

Toutes ces questions et prises de décisions sont libératrices, car elles rompent avec les contraintes et contradictions du travail. Le simple fait d'avoir le choix nous fait du bien.

Une fois que l'on a décidé ce que l'on veut coudre, on peut commencer à découper, faire des ourlets, retourner le tissu. Même si le résultat n'est pas parfait, ce n'est pas grave. C'est quelque chose que l'on a créé sans la pression du chiffre d'affaires ou d'attentes irréalistes. C'est juste le plaisir d'avoir cousu quelque chose. On peut coudre pour soi ou pour offrir, toujours sans pression. Même si ce que l'on offre n'est pas parfait, je suis sûr que nos proches seront ravis.

Coudre nous permet de nous concentrer sur autre chose. Au lieu de penser sans cesse à des problèmes de travail, on se concentre sur nos projets de couture. On remplace peu à peu les problèmes de travail par une activité concrète et créative. C'est extrêmement bénéfique et peut nous aider à éviter le burn-out.

Cela nous force à nous concentrer sur quelque chose de concret et de tangible. Par exemple, lorsque l'on coupe du tissu, on doit faire attention à ne pas se couper le doigt au passage. Lorsque l'on coud, on doit regarder attentivement la machine pour coudre bien droit, sinon, bonjour le vêtement de travers. Cela nous oblige à nous déconnecter du reste et à nous concentrer sur l'activité de couture en cours.

Et lorsque le projet est terminé, on est fier d'avoir réalisé quelque chose de nos propres mains. 

La couture est donc un excellent moyen de se sortir d'un burn-out et de retrouver un peu de joie, de simplicité et de douceur dans notre façon d'utiliser notre temps personnel.